Cette méthode en 3 phases consiste à organiser et hiérarchiser ses objectifs, les traduire en caractéristiques financières pour finalement choisir la solution la plus adaptée à votre situation.

A l’issue, vous ne verrez plus les placements comme un sac difforme de pourcentages et de fiscalités complexes mais comme des familles aux composantes clairement définies qui correspondent ou pas à vos attentes initiales.

Lorsque un foyer est composé de deux personnes décisionnaires, il est essentiel d’effectuer la démarche de la phase 1 à deux. C’est la résultante des objectifs des deux personnes qui donne la direction du foyer.

“Les objectifs patrimoniaux sont le plus souvent directement liés à la période de la vie”

PHASE 1 : Énoncé et hiérarchisation des objectifs patrimoniaux du foyer

Les objectifs patrimoniaux sont le plus souvent directement liés à la période de la vie. Par exemple, l’objectif de protection familiale n’a plus d’intérêt lorsque  les enfants sont devenus autonomes, donc, ce sont plutôt les jeunes couples qui ont ce genre de priorité (cf schéma).

Les objectifs concernent les étapes de la vie mais peuvent aussi porter sur l’utilisation future d’une épargne en constitution. On peut décider de mettre de l’argent de côté pour s’offrir une belle voiture, un tour du monde, …

Ces deux exemples illustrent le premier principe de la méthode : il faut considérer les objectifs et leur évolution dans le temps. Cela signifie que la durée de mise en oeuvre ou de réalisation d’un investissement doit correspondre à une échéance précise.

Ce schéma illustre une évolution type des objectifs d’une personne durant les périodes de sa vie lorsque rien ne vient bouleverser le quotidien. Il est bien évident que les aléas de la vie de famille obligent tout un chacun à s’adapter et à reconsidérer les directions prises. De toutes façons, il faut bien, à un instant donné, se poser et faire un choix.

“Sur quelle part de mon patrimoine suis-je prêt(e) à perdre du capital ?” – La pleine conscience de votre réponse sera votre seul guide pour une décision sans regret.

  PHASE 2 : Formalisation du projet de vie en caractéristiques financières

Lorsque les objectifs sont clairement identifiés et mis dans l’ordre des priorités, il faut les reprendre et les traduire en caractéristiques financières. Pour résoudre tel objectif,  je dois mettre en priorité telle caractéristique.

Par exemple, pour pouvoir faire face à un imprévu, je dois faire attention à ne pas bloquer mon épargne.

Pour vous accompagner, nous avons choisi de classer les investissements selon  6 thèmes :

•  Disponibilité

Un placement disponible peut être mobilisé à tout moment pour être dépensé. On mesure le degré de disponibilité au temps que mettent les fonds pour se retrouver sur le compte chèque, d’un simple virement pour les livrets ou les comptes à terme à un mois pour certains contrats d’assurance vie. Comme vu dans l’exemple ci-dessus, la caractéristique de disponibilité de l’épargne doit être mise en perspective avec le principe financier suivant. La rentabilité est la rémunération de l’immobilisation. Plus j’accepte de bloquer mon argent,  plus je peux attendre une meilleure rentabilité. La contrepartie de la disponibilité sera son faible rendement, donc, il faudra être attentif à ne placer que le strict nécessaire.

•  Sécurité

Nous évaluons la sécurité d’un placement en fonction de sa probabilité de perte en capital. Ces derniers temps, la notion de sécurité absolue (garantie par les Etats) a été remise en cause par les risques pesant sur la dette des pays (voir la Grèce). La mesure de la sécurité est donc associée à la probabilité de voir son capital diminuer (du risque 0 pour un livret A à un risque beaucoup plus élevé pour une action). L’objectif de sécurité est donc lié à l’objectif du goût ou pas pour le risque.

•  Rentabilité

Bien sûr, toutes les personnes qui mettent de l’argent de côté ont pour priorité que ce soit rentable. On rappelle toutefois que la rentabilité est la rémunération du risque. Plus je souhaite avoir une forte rentabilité plus je dois prendre des risques sur mon capital. C’est cette prime au risque de perte qui me laisse espérer une meilleure rentabilité. Pour un objectif d’optimisation de la rentabilité, il faut commencer par se demander : “Sur quelle part de mon patrimoine suis-je prêt(e) à perdre du capital ?” La pleine conscience de votre réponse sera votre seul guide pour une décision sans regret.

•  Fiscalité

L’objectif évoqué ici est celui de l’importance de la fiscalité liée à votre épargne. Subit-on une fiscalité confiscatoire qui nous amène à mettre cela en priorité ou pas ? Il faut toujours se poser la question de la fiscalité de son patrimoine, car cela ne sert à rien de placer de l’argent pour qu’en fin de compte il se déprécie ! Combien puis-je espérer d’intérêts ? Combien vais-je devoir en laisser en route ? A fortiori, lorsque la tranche marginale d’impôt est supérieure à 30 % ou lorsque l’ISF pénalise fortement l’épargne de toute une vie au moment de partir à la retraite, il faut alors se préoccuper du rendement NET de son épargne et mettre en oeuvre les moyens pour alléger la fiscalité. On rappellera que la baisse de l’impôt est la conséquence d’un choix, c’est rarement le moteur. La cerise sur le gâteau, pas le contraire !

•  Revenus

L’objectif est de compléter ses revenus. Le plus souvent, cela concerne la retraite car elle s’accompagne d’une baisse significative des revenus (compléments de revenus différés). Cela  concerne également les personnes ayant reçu une somme d’un héritage ou d’un gain aux jeux ou de la cession de son entreprise et qui souhaitent vivre des fruits de leur capital (complément de revenus immédiat). Compte tenu de la fiscalité sur les revenus du capital, il est très important de bien évaluer le besoin de compléments pour ne se distribuer que ce qui est nécessaire.

•  Transmission

Il y a trois façons de voir l’objectif de transmission :

–   ” à mon décès, je souhaite que tout soit réglé, que chacun ait sa part pour qu’il n’y ait pas de souci entre eux. Et s’ils peuvent éviter de payer des droits …”

–   “à mon décès, j’aurai tout croqué, ils se débrouilleront bien sans !”

–   “à mon décès, s’il reste quelque chose pour mes enfants tant mieux, si j’en ai besoin et qu’il n’y a plus rien, tant pis !”

Pour ceux qui souhaitent laisser un patrimoine à leurs héritiers, autant leur éviter de payer trop de droits de succession, comme la plupart des solutions doivent être réintégrées à l’actif successoral, il vaut mieux s’organiser avant. 

  PHASE 3 : Trouver la solution qui répond le mieux aux objectifs

La difficulté pour un non-professionnel est d’appréhender un produit d’épargne dans toutes ces dimensions. Pour résoudre une approche globale, il faut donc envisager les produits sous le maximum d’angles. C’est comme cela qu’on va optimiser la réponse à notre problématique.

Pour vous accompagner dans cette phase, nous avons repris toutes les produits et les avons traduit en réponse à des objectifs.

Il vous suffit donc de rechercher dans le tableau de synthèse ce qui répond le mieux à ce que vous avez décidé.

Bien évidemment, l’affectation des étoiles servant à mesurer chaque caractéristique est totalement subjectif et n’engage que votre serviteur.